lundi 14 juin 2010

The Cold Deck 1917


Un film de William S. Hart avec Wm S. Hart, Alma Rubens et Mildred Harris

Jefferson Leigh (Wm S. Hart) est joueur professionnel dans une petite ville de l'ouest. L'arrivée de sa jeune soeur Alice (Mildred Harris) qui est gravement malade va modifier le cours de son destin. Il part avec elle vers les hauts plateaux suivant les recommandations du médecin. Là Jefferson est confronté à la belle Coralie Mendoza (Alma Rubens) qui fait tout pour le séduire, en vain. Il provoque sa jalousie qui va avoir de terribles conséquences...

C'est maintenant mon cinquième film de (et avec) William S. Hart. Je suis maintenant une inconditionnelle de ce westerner qui sait comme personne créer une atmosphère et qui a une sens du récit extraordinaire. Il est rarement crédité au générique de ses films comme réalisateur, mais, c'est bien lui qui est derrière les manettes avec souvent un co-réalisateur comme L. Hillyer ou K. Baggot. (Quand le producteur T.H. Ince ne s'approprie pas indûment le crédit de réalisateur au générique !) Il travaille avec une équipe remarquable, le directeur de la photo, Joseph August et un scénariste formidable nommé C. Gardner Sullivan qui rédige aussi les intertitres avec grand talent. Dans ce film rare restauré par la cinémathèque, il est un homme déchu, un ancien gentleman Sudiste qui gagne sa vie en jouant au poker. L'arrivée de sa jeune soeur bouleverse son existence. On retrouve toujours ce thème de la rédemption dans tous ses films de cette époque, souvent par amour pour une femme. Mais, il ne sombre jamais dans le moralisme. Au contraire, il conserve une vision nette de l'Ouest sans chercher à le rendre plus sympathique. Le film a sans aucun doute été tourné dans les mêmes montagnes de Californie avec ses immenses séquoias que certains films de De Mille comme The Trail of the Lonesome Pine (1916) et A Romance of the Redwoods (1917) et il utilise habilement ces décors naturels avec ses forêts gigantesques et ses cabanes en rondins. Mais, c'est le personnage de Jefferson Leigh qui occupe l'écran. C'est un gentleman; il baise la main des dames dans les saloons les plus sordides comme si il était dans un salon d'une propriété de Virginie. Et pour sa soeur, il ira jusqu'à attaquer une diligence pour pouvoir lui payer un médecin, en vain. A ce moment-là, Leigh s'effondre en larmes près du corps d'Alice. Le film contient assez peu de chevauchées spectaculaires, mais, il y a une cascade formidable où Leigh glisse le long d'une pente sur son cheval blessé avec un réalisme typique de ces années-là. William S. Hart est un formidable comédien. A découvrir d'urgence!

Aucun commentaire: