samedi 17 décembre 2011

The Three Musketeers 1921


Les Trois mousquetaires

Un film de Fred Niblo avec Douglas Fairbanks, Léon Bary, Eugene Pallette, Marguerite de la Motte et Adolphe Menjou

Suivant le succès de son premier film de cape et d'épée, The Mark of Zorro (1920), Fairbanks se lance dans la production d'une adapation du célébrissime roman d'Alexandre Dumas, toujours avec le même metteur en scène, Fred Niblo. Niblo est un bon artisan, sans plus, mais comme toujours, on sent que la tête pensante derrière le projet est bel et bien Douglas Fairbanks, qui en assure l'adaptation. Dans l'ensemble, le scénario reste assez fidèle à Dumas, malgré les quelques entorses habituelles à Hollywood. Il faut d'abord un 'happy end' et Constance Bonacieux n'est pas expédiée dans un monde meilleur par la perfide Milady. De plus, Constance n'est pas mariée; mais elle a un oncle qui espionne pour le compte du cardinal de Richelieu. Les acteurs ont été choisis soigneusement pour chaque rôle. Nigel de Brulier est un Richelieu mince et intrigant, qui caresse son chat constamment, Adolphe Menjou, un Louis XIII au tempérament jaloux, la jolie Marguerite de la Motte, une charmante Constance. On est un peu surpris de retrouver Eugene Pallette dans le rôle d'Aramis. mais, Pallette n'était pas encore devenu le personnage rondouillard des années 30, et il est finalement assez crédible dans le rôle du mousquetaire galant avec les dames. Douglas Fairbanks a toutes les qualités pour faire un d'Artagnan idéal. Animé de la fougue de la jeunesse, téméraire, casse-cou, soupe-au-lait, il bondit, se bat et flirte avec les dames avec un talent ravageur. Il est évident que Gene Kelly a dû étudier son aîné pour son interprétation du gascon en 1948. Fairbanks était une de ses idoles et il lui rend un hommage vibrant dans plusieurs de ses films. Ce qui m'a empêché d'apprécier pleinement le film, c'est malheureusement les nombreux défauts du DVD Kino, qui est pourtant le meilleur sur le marché. D'abord la copie est assez médiocre, sans grande finesse et grisâtre. Puis, la vitesse de projection est beaucoup trop rapide. Les acteurs galopent à 24 im/sec et c'est vraiment dommage sur un film où les mouvements de Fairbanks sont toujours si gracieux et bien conçus. Et pour finir, il y a une bande-son réalisée avec un synthétiseur qui est particulièrement horripilante; elle reprend la partition originale de L.F. Gottschalk, qui n'est guère qu'une compilation assez médiocre, avec une sonorité de casserole. Espérons qu'un jour une meilleure copie de ce film permettra d'apprécier le travail du grand Arthur Edeson derrière la caméra.

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