dimanche 27 mai 2012

The Truth About Youth 1930

Un film de William A. Seiter avec Loretta Young, David Manners, Conway Tearle et Myrna Loy

Richard Carewe (C. Tearle) attend avec impatience l'arrivée de Richard Dane (D. Manners) qui est son pupille qu'il a élevé comme son fils. Il espère que celui-ci épousera Phyllis (L. Young), la fille de sa gouvernante. Mais,  le jeune Richard poursuit la troublante Kara (M. Loy), une chanteuse de music-hall...

Cette petite production First National a un casting absolument épatant avec deux jeunes premières qui n'ont pas encore obtenus leurs galons de vedette. Loretta Young, qui n'a que 17 ans, est la jeune ingénue face à Myrna Loy qui n'est pas encore la parfaite épouse MGM, mais une dangereuse vamp. Du côté masculin, on reconnait une ancienne star du muet, Conway Tearle qui avait été le partenaire de Mary Pickford dans Stella Maris (1918, M. Neilan) ou de Norma Talmadge dans Ashes of Vengeance (1923, F. Lloyd). Il est maitenant vieillissant et fait face à la nouvelle génération d'acteurs tel que le canadien David Manners. Ce film sent malheureusement son origine théâtrale avec une série de monologues bien peu attrayants au début du film. Mais, grâce aux deux dames qui tiennent les rôles-types qu'on leur confiait à l'époque: l'ingénue pour Young et la vamp calculatrice pour Loy, on regarde avec amusement ce film qui est dirigé avec une certaine platitude par William A. Seiter qui avait fait bien mieux durant la période muette, voir Skinner's Dress Suit (1926). Pourtant, le scénario avait des possibilités en particulier avec le personnage de Young qui semblait destinée à tomber dans les bras de Manners après son erreur d'aiguillage dans la direction de la croqueuse d'hommes jouée par Myrna Loy. En fait, on réalise rapidement qu'elle ne s'intéresse guère à Manners, mais a le béguin pour le grisonnant Conway Tearle. La confrontation entre les deux femmes fait partie des meilleurs moments du film, surtout lorsque Loy fait remarquer à Young qu'elle a elle aussi des 'courbes dangereuses'. Il faut noter que cette même année Loy et Young était également à l'affiche d'une excellente comédie (bien supérieure à ce petit opus de Seiter) The Devil To Pay! (1930, G. Fitzmaurice) qui mériterait d'être en DVD.

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