jeudi 28 juin 2012

The Shakedown 1929

L'école du courage
Un film de William Wyler avec James Murray, Barbara Kent et Jack Hanlon

Dave Roberts (J. Murray) fait partie d'un petit groupe d'escrocs qui organisent des matches de boxe truqués. Arrivé dans une petite ville, il se prend d'amitié pour un gamin des rues, Clem (J. Hanlon), qui va l'aider à revenir dans le droit chemin...

Cette production Universal est sortie sous deux formats différents : une version parlante et une version muette. C'est la version muette (qui ne fait que 6 bobines) que j'ai pu voir. Le jeune William Wyler fait alors ses armes au sein de la firme de Carl Laemmle. Il a à sa disposition une distribution de belle qualité avec James Murray, encore auréolé de son succès dans The Crowd (La foule, 1928) de King Vidor et la jeune Barbara Kent qui a tourné récemment dans Lonesome (Solitude, 1928) de Paul Fejös. Mais, le scénario est assez convenu et n'offre guère de surprise : la rédemption d'un boxeur grâce à un gamin qu'il a adopté. Wyler utilise une caméro mobile et tente de donner à son récit une certaine fraîcheur. Mais, le film comprend de nombreuses scènes de dialogue muet qui montre la difficulté rencontrée par les réalisateurs dans cette période de transition muet-parlant. Néanmoins, il semble que la version muette est considérée comme bien supérieure à la version parlante où Murray fit l'objet de sévères critiques. La première vision du film ne m'avait guère convaincue. Le gamin joué par Jack Hanlon m'avait paru bien cabotin et le scénario une succession de clichés. A la deuxième vision, je reste toujours sur ma faim car le film qui se veut plein d'émotions en déborde tellement qu'il laisse le spectateur de marbre. Il y a un élément qui ne favorise pas l'appréciation froide du film, c'est la bande-son originale qui suit chaque mouvement des acteurs avec bruitages et autres, qui est totalement redondante et agaçante. Le film sonorisé est donc projeté à 24 im/sec et le match de box final devient une sorte de bande accélérée où les pugilistes sautent comme des puces. Si le film était projeté plus lentement et avec une meilleure musique, il pourrait être bien plus percutant.

Aucun commentaire: