samedi 29 août 2015

One Week of Love 1922


La Prisonnière
Un film de George Archainbaud avec Elaine Hammerstein, Conway Tearle, Kate Lester et Hallam Cooley

La riche héritière Beth Wynn (E. Hammerstein) ne vit pour le plaisir et les sensations fortes. Aux commandes de son avion, elle s'écrase sur une maison isolée au Mexique. Capturée par deux Mexicains, elle est rachetée pour 5 dollars par Buck Fearnley (C. Tearle) qui l'emmène dans sa cabane au milieu des montagnes...

Lewis J. Selznick, le père de David O., fut un producteur important jusqu'en 1923, année où il fit faillite. Avec One Week of Love, il avait sur le papier tous les ingrédients pour un succès populaire: une riche héritière qui organise des soirées débridées, un crash d'avion, une histoire d'amour contrariée et pour finir une catastrophe ferroviaire spectaculaire. Bien que tous ces éléments disparates fleurent bon les clichés cousus de fil blanc, ce film spectaculaire à plus d'un titre se regarde avec plaisir et sans ennui. Le Français immigré George Archainbaud maintient le suspense et l'humour tout le long de ce récit rocambolesque et les acteurs semblent prendre un réel plaisir en interprétant des personnages très typés. Conway Tearle est ici à contre-emploi. Loin de ses rôles distingués, il est un renégat américain vivant caché au Mexique avec des manières de rustre. Il est le parfait contrepoint à Elaine Hammerstein en fille à papa capricieuse et entêtée. Ce sont bien entendu des clichés bien connus et sans suprise, pourtant on est tenu en haleine jusqu'à la dernière minute. Le récit est pimenté de scènes spectaculaires parfaitement réalisées et donnant le sentiment du réel. Ainsi l'avion de l'héroine s'encastre dans une maison en chutant au sol avec une cascade aérienne digne de Wings (1927). Le clou final est encore plus roboratif. On y voit un train lancé à pleine vitesse tomber d'un pont en treillis dans une rivière en crue. Les effets spéciaux sont remarquables et montrent que la production n'a pas mégoté sur les moyens. Ce film distille un de ces petits plaisirs coupables que l'on ressent devant un film qui empile les situations dramatiques, mais qu'on ne peut pas tout à fait prendre au sérieux. Passant de la comédie au western puis au film-catastrophe, One Week of Love est un patchwork réjouissant pour tout amateur de film muet.

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